Plaquette : Enjeux et rôles stratégiques du Barrage de Diama, Nouakchott, Août 2014

• rw - t III. CONCLUSION Le barr age de Diama, associé à ses ouvrages annexes et accesso ires, joue un rôle essentiel dans le développement écono– mique et social du bassin du fleuve Sénégal. Ce rôle est appelé à s'amplifier dans les années à venir, avec en perspective la mise en œuvre prochaine d'importants projets et programmes annoncés par les Etats riverains. C'est le cas notamment du Plan Sénégal Emergent (PSE), qui réserve au développement de l'agriculture irriguée une place prépondérante. REMARQUE: Cependant, le barrage de Diama et ses ouvrages annexes et access oires sont aujourd' hui dans un état préoccupant. Cette situation résulte d'un déficit de maintenance et d'entretien depuis plusieurs années, faute de ressources financières suffisantes (d éfaut de paiement des contributions annuelles de s Etats et difficultés de recouvrement de la redevance d'eau, notamment auprès des usagers du secteur de l'agriculture vivrière). Aujourd'hui, les usagers agricoles en rive gauche (Sénégal) cumulent des arr iérés de 1,5 milliard de francs CFA et en rive droite (Mauritanie), ce montant est de 700 millions de francs CFA. our apporter des solut ions à moyen et long te rme aux pro– blèmes évoqués ci-dessus, les ins- tances de l'OMVS ont pris deux importantes mesures en février 2014. Il s'agit: de la création au niveau de la SOGED d'un Fondsde maintenance et de gros entretiens du complexe hydraulique de Diama (Barrage, end iguements, ou– vrages annexes et accesso ires); . et de l'adoption du principe de l'établissement prochain par les Etats d'un règlement relatif aux mécanismes de com- mercialisation de l'eau douce mobilisée grâce à l'explo itat ion des ouvrages de l'OMVS. Ce règlement devra impérative – ment intégrer des mesurescontraignantes pour le paiement de la redevance. Dans l'immédi at, la Direction Générale de la SOGED, en étroite coll aboration avec le Haut Commissariat et les Ministè res de tutelle de l'OMVS, a pu mobiliser en 2014, lasomme de dlx(10)millions de dollars US de la Banque Mond iale à travers le finan– cement de la phase 2 du Programme de Gestion Intégré des Ressources en Eau (PGIRE2) destinés aux travaux les plus ur– gents de réparation et de rénovation du barrage, notamment sur les parties métal– liques, électromécaniques et électriques. D'autresactions de recherche de finance– ment et de partenariats techniques sont engagées par la Direction Générale de la SOGED et le Haut Commissariat. L'abou– tissement pos itif de certains de ces contacts devrait contri buer très rapid e– ment à renforcer de manière significative, les capacités de la SOGED à Gérer, Ex– ploiter et Entretenir, dans les règ les de l'art, l'aménagement hydraulique structu– rant de Diama qui est vital pour asseoir et consolider les bases du développement durable du bassin du fleuve Sénéga l. En faisant la différence entre les écoulements moyens annuels à Bakel (18 mi lliards de m3) et les vo– lumes moyens annuels la– chés en mer au niveau de Diama (13 milliards m3), on constate que seuls 5 mil– li ards de m3 sont actuelle– ment utilisés pour les différents usages . En pers – pective, cela signifie qu'il y a une disponibilité d'eau qui permet de satisfaire plus de 3 fo is les besoins actuels. 13 000 12 000 Fleuve Sénégal .. ~ Volumes d'eau moyens écoulés 11 00 0 sur la pér iode de 2003 à 2013 ,.,.".,....." 10000 - ---- - -- 110 0~6 UI 9000 BAKEL 1,0 Volume écoulé il Bakel Millions de m3 8000 o Volume laché à Oiama Milli ons de m3 - 7000 DIAMA - 6000 -- - - SOOO - -- 4000 - - ~089.~9 - -- SOOO -- --- - - 1~ U9·ssl ---_. 2000 -- -- - ... . .IlAKEI. -- - 1 000 - --- --- DIAMA -- ° Hivernage - Moy 2003 à 2013 Saiso n Sèc he - Moy 2003 à 2013

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